Bibliomanie volgens M. Folantin

Bibliomanie of boekenliefde: daar hebben wij ook last van. Het maakt ons gelukkig redelijk gelukkig. Alleen al omdat we heel soms de aangeschafte en gekoesterde waar ook echt lezen. […]

Bibliomanie of boekenliefde: daar hebben wij ook last van. Het maakt ons gelukkig redelijk gelukkig. Alleen al omdat we heel soms de aangeschafte en gekoesterde waar ook echt lezen. Zo herlazen we in een fijne uitgaaf de klassieke, ‘belangrijke’, hoe je het maar noemen wil, novelle A vau-l’eau (in het Nederlands bekend als Op drift) van de onvermijdelijke J.K. Huysmans. Wij herinnerden ons niet de hieronder volgende, buitengewoon aardige passage, waarin getourmenteerde protagonist Monsieur Folantin langs de Seine struint en daar de bibliomanen opmerkt. Was hij dat ook maar, dan was hij misschien wél gelukkig. Maar helaas…

Il reconnaissait aussi les bibliomanes qui piétinaient, au dernier printemps, tout le long des parapets, et la vue de ces individus qu’il ne connaissait pas le charmait. Tous lui étaient sympathiques ; il devinait en eux de bons maniaques, de braves gens tranquilles, passant dans la vie, sans bruit, et il les enviait. Si j’étais comme eux, songeaient-il ; et déjà, il avait tenté de les imiter, de devenir bibiophile. Il avait consulté des catalogues, feuilleté des dictionnaires, des publications spéciales, mais il n’avait jamais découvert de pièces curieuses et il devinait d’ailleurs que leur possession ne comblerait pas ce trou d’ennui qui se creusait lentement, dans tout son être. — Hélas ! le goût des livres ne s’apprenait pas, et puis, en dehors des éditions épuisées que ses faibles ressources lui interdisaient d’acheter, M. Folantin n’avait guère de volumes à se procurer. Il n’aimait ni les romans de cape et d’épée, ni les romans d’aventure ; d’un autre côté, il abominait le bouillon de veau des Cherbuliez et des Feuillet ; il ne s’attachait qu’aux choses de la vie réelle ; aussi sa bibliothèque était restreinte, cinquante volumes en tout, qu’il savait par coeur. Et ce n’était pas l’un de ses moindres chagrins que cette disette de livres à lire ! En vain, il avait essayé de s’intéresser à l’histoire ; toutes ces explications compliquées de choses simples ne l’avaient ni captivé, ni convaincu. Vaguement il furetait, n’espérant plus dépister un bouquin qu’il joindrait aux siens. Mais cette promenade le distrayait, puis, quand il était las de remuer la poussière des imprimés, il se penchait au-dessus des berges et la vue des bateaux aux coques goudronnées, aux cabines peintes en vert poireau, au grand mât abattu sur le pont, lui plaisait ; il demeurait là, enchanté, contemplant la cocotte mijotant sur un poêle de fonte, à l’air, l’éternel chien noir et blanc courant, la queue en trompette, le long des péniches ; les enfants très blonds, assis près du gouvernail, les cheveux sur les yeux et les doigts dans la bouche. (p. 37-38, mijn uitgaaf)

Eén gedachte over “Bibliomanie volgens M. Folantin”

  1. Bonjour Sander,

    Mooi sfeervol citaat. Overigens heb ik, gelukkig maar, weinig last van mijn bibliomanie of boekenliefde. De omgeving van de bibliofiel/bibliomaan heeft er vaak (veel) meer last van…

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