Franstalige Canadese dichters rond 1900 — 4. Louis Fréchette

Louis Fréchette (1839-1908)Advocaat, vertaler en schrijver
Hij was de eerste dichter van Canadese bodem, die door de Académie Française werd onderscheiden [1] en uiteindelijk werd hij de, Franstalige, Canadese nationale dichter bij uitstek gedurende bijna drie decennia (1880-1908), die tevens de laatste jaren van zijn leven waren. Voordat hij die ‘functie’ bekleedde, had de man zich echter al op tal van openbare terreinen gemanifesteerd. Hij is vertaler voor het Parlement geweest, heeft zich als advocaat gevestigd in zijn geboorteplaats Lévis en heeft in diezelfde periode ook nog twee verschillende kranten in het leven geroepen. We spreken over een letterkundige van uitersten: Louis-Honoré Fréchette, die in 1839 werd geboren te Lévis (Chaudière-Appalaches).

Renouveau

Il faisait froid. J’errais dans la lande déserte,
Songeant, rêveur distrait, aux beaux jours envolés;
De givre étincelant la route était couverte,
Et le vent secouait les arbres désolés.

Tout à coup, au détour du sentier, sous les branches
D’un buisson dépouillé, j’aperçus, entr’ouvert,
Un nid, débris informe ou quelques plumes blanches
Tourbillonnaient encor sous la bise d’hiver.

Je m’en souviens: c’était le nid d’une linotteLouis Fréchette geëerd met een postzegel van 38 cent, in een reeks zegels over Canadese protagonisten
Que j’avais, un matin du mois de mai dernier,
Surprise, éparpillant sa merveilleuse note
Dans les airs tout remplis d’arome printanier.

Ca jour-là, tout riait; la lande ensoleillée
S’enveloppait au loi de reflets radieux;
Et, sous chaque arbrisseaux, l’oreille émerveillée
Entendait bourdonner des bruits mélodieux.

Le soleil était chaud, la brise caressante;
De feuilles et de fleurs des rameaux étaient lourds . . .
La linotte chantait sa gamme eblouissante
Près du berceau de mousse où dormaient ses amours.

Alors, au souvenir de ces jours clairs et roses,
Qu’a remplacés l’automne avec son ciel marbré,
Mon coeur, —j’ai quelquefois de ces heures moroses, —
Mon coeur s’émut devant ce vieux nid délabré.

Et je songeai longtemps à mes jeunes années,
Frêles fleur dont l’orage a tué les parfums,
A mes illusions que la vie a fanées,
Au pauvre nid brisé de mes bonheurs défunts.

Car quelle âme ici-bas n’eut sa flore nouvelle,
Son doux soleil d’avril et ses tièdes saisons —
Epanouissement du coeur qui se révèle!Banket ter ere van de dichter Louis Fréchette
Des naïves amours mystiques floraisons!

O jeunesse! tu fuis comme un songe d’aurore . . .
Et que retrouve-t-on, quand ton rêve est fini?
Quelques plumes, hélas! qui frisonnent encore
Aux branches où le coeur avait bâti son nid.

Et je revins chez moi, ce soir-là, sombre et triste . . .
Mais quand la nuit m’eut versé mon sommeil,
Dans un tourbillon d’or, de pourpre et d’améthyste,
Je vis renaître au loin le beau printemps vermeil.

Je vis, comme autrefois, la lande ranimée,
Etaler au soleil son prisme aux cent couleurs;
Des vents harmonieux jasaient dans la ramée,
Et des rayons dorés pleuvaient parmi les fleurs!

La nature avait mis sa robe des dimanches . . .
Et je vis deux pinsons, sous le feuillage vert,
Qui tapissaient leur nid avec des plumes blanches
Dont les lambeaux flottaient naguère au vent d’hiver.

O temps! courant fatal où vont nos destinées,
De nos plus chers espoirs aveugle destructeur,
Sois béni! car, par toi, nos amours moisonnées
Peuvent encore revivre, ô grand consolateur!Louis Fréchette door een onbekende meester

Dans l’épreuve, par toi, l’espérance nous reste . . .
Tu fais, après l’hiver, reverdir les sillons;
Et tu verses toujours quelque baume céleste
Aux blessures que font tes cruels aiguillons.

Au découragement n’ouvrons amais nos portes:
Après les jours de froid viennent les jours de mai;
Et c’est souvent avec ses illusions mortes
Que le coeur se refait un nid plus parfumé!

Uit: Les Fleurs boréales et les oiseaux de neige [1879]

*****

Journalist, dramaschrijver en poëet
Na een klassieke scholing — tussen 1854 en 1860 — in meerdere, katholieke instituten, volgde Fréchette een tweejarige studie rechten aan de Université Laval, een hogeschool, die we al meer zijn tegengekomen in de levensloop van andere Borstbeeld van de dichterFrans-Canadese dichters, die tevens rechten hebben gestudeerd. Hij deed dat terwijl hij een baan had als klerk van twee opleidingsinstituten. Als jongeman had Louis Fréchette veel moeite zich te voegen in de reglementen van de diverse onderwijsinstellingen.
Direct na die studie was Louis Fréchette eerst enige tijd verbonden aan le Journal de Québec, waarna hij als vertaler voor het Parlement aan de slag ging.
Al in 1859 had hij zijn gedicht À un jeune poète gepubliceerd in het tijdschrift L’Abeille. In zijn periode als vertaler, werden twee van zijn toneelstukken gespeeld: Les Notaires du village en vervolgens Félix Poutré. In 1863 — sommige bronnen noemen het jaar 1865 — werd zijn eerste verzamelbundel met gedichten uitgegeven: Mes loisirs.
Louis Fréchette trad in het huwelijk met Emma Beaudry, de dochter van de toen alomk beroemde burgemeester van Quebec.
Toen hij eenmaal advocaat was geworden, vestigde hij zich in zijn geboorteplaats en stichtte hij daar de krant Le Drapeau de Lévis en vervolgens La Tribune de Lévis. Na enige tijd moest hij vaststellen dat er noch voor zijn literatuur, noch voor zijn functioneren als journalist, waardering bestond, en daarom besloot hij naar Chicago te vertrekken, en daar heeft Fréchette een werkkring aanvaard als secretaris-correspondent op het departement van de Central Rail Road Company te Illinois. Daar schreef hij ook zijn lange gedicht La Voix d’un exilé, waarin hij zich uitspreekt tegen de confederatie van Canada met de VS. Jaren eerder had hij zich daarvan juist als voorstander geprofileerd.

*****

Jolliet
(Fragment)

Le grand fleuve dormait couché dans le savane.Luchtfoto van de rivier Mississippi
Dans les lointains brumeaux passaient en caravane
De farouches troupeaux d’élans et de bisons.
Drapé dans les rayons de l’aube matinale,
Le désert déployait sa splendeur virginale
Sur d’insondables horizons.

Juin brillait! Sur les eaux, dans l’herbe des pelouses,
Sur les sommets, au fond des profondeurs jalouses,
L’été fécond chantait ses sauvages amours.
Du sud à l’aquilon, du couchant à l’aurore
Toute l’immensité semblait garder encore
La majesté des premiers jours.

Travail mystérieux! les rochers aux fronts chauves,
Les pampas, les bayous, les bois, les antres fauves,
Tout semblait tresaillir sous un souffle effréné;
On sentait palpiter les solitudes mornes,
Comme au jour où vibra, dans l’espace sans bornes,
L’hymne du monde nouveau-né.

L’Inconnu trônait là dans dans sa grandeur première.
Splendide, et tacheté d’ombres et de lumière,
Comme un reptile immense au soleil engourdi,
Le vieux Meschacébé, vierge encore de servage,
Déployait ses anneaux de rivage en rivage
Jusques aux golfes du midi.

Echarpe de Tital sur le globe enroulée,
Le grand fleuve épanchait sa nappe immaculée,
Des regions de l’Ourse aux plages d’Orion,
Baignant la steppe aride et les bosquets d’orange,
Et mariant ainsi dans un hymen étrange
L’équateur au septentrion.

Fier de sa liberté, fier de ses flots sans nombre,
Fier des bois ténébreux qui lui versent leur ombre,
Le Roi-des-eaux n’avait encore, en aucun lieu
Où l’avait promené sa course vagabonde,
Déposé le tribut de sa vague profonde
Que devant le soleil de Dieu . . .

Jolliet! Jolliet! quel spectacle féerique
Dut frapper ton regard, quand ta nef historique
Bondit sur les flots d’or du grand fleuve inconnu!
Quel sourire d’orgueil dut effleurer ta lèvre!
Quel éclair triomphant, à cet instat de fièvre!
Dut resplendir sur ton front nu!

Le voyez-vous, là-bas, debout comme un prophète,
L’oeil tout illuminé d’audace satisfaite,
La main tendue au loin vers l’Occident bronzé,
Prendre possession de ce domaine immense
Au nom du Dieu vivant, au nom du roi de France,
Et du monde civilisé!

Puis, bercé par la houle, et bercé par ses rêves,
L’oreille ouverte aux bruits harmonieux des grèves,
Humant l’acre parfum des grands bois odorants,
Rasant les flots verts et les dunes d’opale,
De méandre en méandre, au fil de l’onde pale,
Suivre le cours des flos errants!

A son aspect, du sein des flottantes ramures,
Montait comme un concert de chants et de murmures;
Des vols d’oiseaux marins s’élevaient des roseaux,
Et, pour montrer la route à la pirogue frêle,
S’enfuyaient en avant, traînant leur ombre grêle
Dans le pli lumineux des eaux.

Et, pendant qu’il allait voguant à la dérive,
On aurait dit qu’au loin des arbres de la rive,
En arceaux parfumés penchés sur son chemin,
Saluaient le héros dont l’énergique audace
Venait d’inscrire encore le nom de notre race
Au faste de l’esprit humain!

Uit: La Légende d’un Peuple [1887]

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Veelzijdig schrijver
In 1871 is Fréchette naar Québec teruggekeerd en zich aldaar verkiesbaar gesteld, en werd hij in 1874 eveneens gekozen als afgevaardigde van het district Lévis in het federale parlement. Vier jaar later verloor hij zijn post bij de volgende De dichter is zich inmiddels bewust van zijn statusverkiezingen, en besloot hij zich in Montréal te vestigen en zich verder aan te wijden aan zijn werk als schrijver.
In 1889 werd Louis Fréchette nog benoemd tot griffier van de Conseil législatif du Québec.
Louis Fréchette heeft zijn bekendheid en zijn populariteit als auteur niet alleen te danken aan zijn bijzondere gedichten. Hij schreef eveneens verhalen, drama’s en artikelen. En in het kader van zjn ideologische strijd heeft hij tal van polemische kritieken tegen de clerus gepubliceerd, zij het onder diverse pseudoniemen. Sommige van die geschriften werden eerst in het Engels gepubliceerd, voordat een Franse versie het licht zag. Fréchette heeft op die manier ook bijgedragen de positie van de — zich weliswaar terughoudend opstellende, doch tegelijkertijd zeer machtige — liberalen van Frans Canada te versterken. En voorts wordt hem ten goede gehouden dat hij het intellectuele leven van het Franstalige Canada voor de Engelstalige landgenoten toegankelijk heeft weten te maken.
Louis Fréchette is in 1908 in zijn geboorteplaats overleden.

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[1] Door de Académie Française werd Louis Fréchette bedacht met de Prix Montoyon, een hele bijzonderheid, die onderscheiding voor een schrijver die niet de Franse nationaliteit bezat, maar die begrijpelijk(er) wordt als men bedenkt dat Fréchette zich duidelijk had uitgesproken vóór de ideologie van de Troisième République.

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Renouveau. Opleving, hernieuwing, etc.Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1620-1698), gouverneur van Nouvelle France tussen 1672 en 1682

Jolliet. De titel van het tweede, hier opgenomen gedicht verwijst zonder enige twijfel naar de Franse ontdekkingsreiziger en cartograaf Louis Jol(l)iet, die in 1645 in Quebec werd geboren. Hij werd door de toenmalige gouverneur van Nouvelle France (1672-1682), die ook Canada ‘organiseerde’, Louis de Frontenac (1620-1698) uitgekozen om, samen met de missionaris Père Jacques Marquette (1637-1675), deel te nemen aan een zoektocht naar de Mississippi, die ze in 1673 hebben gevonden. Ook heeft Jolliet de zuidkant van Labrador geëxploreerd. In 1693 werd hij benoemd tot hydrograaf des Konings. Zeven jaar later overleed Jolliet in het estuarium van Saint-Laurent.

Loisirs. Dit begrip in de titel van Fréchette’s eerste bundel gedichten betekent niet alleen vrije tijd, maar ook vrijetijdsbesteding en ontspanning.

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Afbeeldingen
1. Louis Fréchette (1839-1908).
2. Louis Fréchette geëerd met een postzegel van 38 cent, in een reeks zegels over Canadese protagonisten.
3. Banket ter ere van de dichter Louis Fréchette.
4. Louis Fréchette door een onbekende meester.
5. Borstbeeld van de dichter.
6. Luchtfoto van de rivier Mississippi.
7. De dichter is zich inmiddels bewust van zijn status.
8. Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1620-1698), gouverneur van Nouvelle France tussen 1672 en 1682.

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